Cent fois
il s’est assis
sur ce bord de Sambre
en se demandant
si le grand saut
servirait pas des fois
à tout solutionner.
Cent fois
il s’est suicidé en songe
– laissant siffloter en lui
le souvenir des sapins scolytés
qui menaçaient de s’effondrer.
Cent fois il laissa
s’insinuer à même
ses cicatrices les sirènes
hostiles qui sifflent avec passion
les souffles du mensonge.
« Allez » se susurrait il
« cette fois s’enfuir
sauter dans le silence
des ressacs de ce jazz
de Sambre. »
Mais il s’en abstient
systématiquement
car il lui a semblé
entendre siffler
un oiseau.